EN BREF
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Dans un contexte de tensions entre copropriétés et professions à domicile, une situation singulière a récemment émergé à Gaillard, en Haute-Savoie. Un syndic immobilier a tenté d’empêcher une assistante maternelle d’exercer son métier au sein de son immeuble, invoquant un règlement intérieur voté en 2022. Cette décision soulève de nombreuses questions sur les droits des assistantes maternelles, ainsi que sur la compréhension du statut qui leur est attribué. Alors que l’assistante maternelle est confrontée à une menace d’expulsion de son logement, la légalité de cette démarche est rapidement mise en lumière par des experts du domaine.

Une assistante maternelle, installée à Gaillard en Haute-Savoie, se trouve dans une situation délicate, car son syndic de copropriété menace de l’expulser si elle continue de recevoir des enfants à son domicile. La justification de cette décision repose sur un règlement intérieur prohibant l’exercice d’une activité libérale dans le logement, mais cette interprétation soulève des interrogations quant à sa légalité.
La menace du syndic et ses justifications
Depuis son arrivée dans l’immeuble en 2020, cette assistante maternelle a accueilli plusieurs enfants, en conformité avec son agrément. Cependant, il y a deux mois, le syndic, nommé Immobilier du Bassin Genevois (I.B.G), lui a notifié qu’elle devait cesser son activité, sous peine de devoir quitter son logement avant la fin de l’année 2025. Ce dernier s’appuie sur un règlement intérieur voté en 2022, qui interdit d’exercer une profession libérale dans l’immeuble. Florian Delarue, le directeur du syndic, a précisé qu’il n’exigeait pas son départ, mais souhaitait simplement qu’elle renonce à exercer son activité.
Une décision illégale selon le statut de l’assistante maternelle
L’assistante maternelle conteste la légitimité de cette demande, soulignant qu’elle est en réalité salariée des parents employeurs. Ce point est crucial, car selon Géraldine Chapurlat, juriste experte, « Une assistante maternelle est salariée de particuliers employeurs, la décision du syndic est donc illégale ». La jurisprudence appuie cette assertion, ayant déjà reconnu en 1997 qu’une assistante maternelle ne peut être contrainte de cesser son activité dans un logement si aucune clause explicite n’interdit cette pratique dans le bail.
Le soutien des professionnels et l’inquiétude grandissante
Cette situation a provoqué l’alerte du Syndicat Professionnel des Assistants Maternels Agréés et Familiaux (S.P.A.M.A.F), qui a dénoncé le manque de considération du syndic. Le syndicat rappelle que le métier d’assistante maternelle est profondément encadré, avec des règles strictes de surveillance et de responsabilité. « C’est une mission sociale, humaine, essentielle », souligne le S.P.A.M.A.F, qui exprime son indignation face à la réduction de ce métier à une simple activité indépendante.
Une illustration de la tendance « No kids »
Cette affaire illustre également la tendance « No Kids », qui semble se développer dans certaines copropriétés. La décision du syndic est perçue comme une manifestation d’un rejet sociétal croissant envers la présence des enfants. La notion de nuisance, évoquée par le syndic, lors de la garde d’enfants est contestée par de nombreux professionnels. La porte-parole de l’Ufnafaam, Sandra Onyszko, a affirmé que la présence de quatre enfants à domicile ne constitue clairement pas une crèche qui pourrait justifier des restrictions. Pour les parents employeurs, cette menace d’expulsion représente un véritable combat pour le droit à la garde d’enfants dans leur résidence.
Dans l’attente de la décision définitive, l’assistante maternelle envisage de contester cette mesure pour défendre non seulement son droit à exercer, mais également celui d’autres assistantes maternelles qui pourraient faire face à des difficultés similaires.
Les répercussions de cette situation vont au-delà d’une simple dispute avec un syndic. Les parents se mobilisent, reconnaissant que cette situation est emblématique d’une société qui commence à voir d’un mauvais œil la présence d’enfants dans des environnements habituellement paisibles. Bien que la recherche d’un autre logement soit envisagée par l’assistante maternelle, cette situation soulève des questions plus larges concernant la perception de l’enfance et le rôle des assistantes maternelles.

Contexte de la Situation |
Impact et Réactions |
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Assistante maternelle accueillant quatre enfants depuis 2020. | Mobilisation des parents employeurs pour la soutenir. |
Notification de cessation d’activité par le syndic I.B.G. | Menace d’expulsion jugée illégale par des juristes. |
Justification du syndic basée sur le règlement intérieur. | Protestation de la spécialiste de la loi sur le statut d’assistante maternelle. |
Critique de la qualification professionnelle de l’assistante maternelle. | Réactions négatives face à l’ignorance perçue sur le métier. |
Référence à une jurisprudence favorable à l’assistante maternelle. | Inquiétude pour le statut des assistantes maternelles en général. |

Récemment, une assistante maternelle a été confrontée à une grave menace d’expulsion émanant de son syndic de copropriété à Gaillard, en Haute-Savoie. Depuis son installation dans l’immeuble en 2020, elle accueille des enfants, mais le syndic lui a demandé de cesser son activité, invoquant un règlement intérieur. Cette situation soulève des questions sur les droits des assistantes maternelles et les pratiques des syndics immobiliers.
Contexte de l’affaire
Depuis son arrivée dans l’immeuble, l’assistante maternelle a exercé son métier en toute légalité, accueillant quatre enfants dans un cadre sécurisé et contrôlé. L’agrément dont elle bénéficie lui permet d’exercer depuis son domicile. Pourtant, le syndic de l’immeuble, Immobilier du Bassin Genevois (I.B.G), a décidé d’agir sans aucune plainte préalable de la part des copropriétaires. La situation a fait surface lorsque le syndic lui a notifié qu’elle devait cesser son activité ou quitter les lieux avant fin 2025.
Des arguments contestables
Pour justifier sa demande, le syndic s’appuie sur un règlement intérieur adopté en 2022 qui interdit l’exercice d’une profession libérale dans le logement. Cependant, l’assistante maternelle, par son statut, est salariée de particuliers employeurs. De plus, un éclairage juridique apporte un soutien fort à sa position, affirmant que la décision du syndic est illégale. En réalité, ce métier ne rentre pas dans la catégorie des professions libérales, comme l’a confirmé la juriste Géraldine Chapurlat.
Une situation alarmante pour les assistantes maternelles
Cette affaire suscite une inquiétude croissante parmi les assistantes maternelles, qui se voient potentiellement menacées par des décisions arbitraires de syndics. Le syndicat S.P.A.M.A.F. a réagi en soulignant que le travail d’assistante maternelle est encadré et réglementé, avec des responsabilités importantes, incluant le bien-être des enfants. La polémique qui en découle révèle des méconnaissances sur le statut et les tâches essentielles de ces professionnelles.
Vers une contestation légale
Face à cette menace d’expulsion, l’assistante maternelle envisage de contester la décision du syndic, non seulement pour sa propre situation, mais également pour protéger les droits d’autres assistantes dans la même position. Il est crucial que les voix de ces professionnelles soient entendues et que leurs droits soient respectés. Les parents employeurs se mobilisent également pour défendre leur assistante, soulignant l’importance sociale de son rôle.
Un reflet de la tendance No Kids
Cette affaire est emblématique d’une tendance plus vaste, souvent qualifiée de No Kids, où des décisions perçues comme hostiles à l’accueil d’enfants dans certains lieux émergent. Les syndicats et les juristes s’inquiètent des préjugés que subissent les assistantes maternelles, qualifiant les enfants de « nuisance », ce qui est non seulement indécent mais témoigne d’une incompréhension profonde du rôle éducatif et protecteur qu’elles jouent.
En somme, cette situation alarme sur les droits des assistantes maternelles et la manière dont certaines copropriétés peuvent remettre en question leur légitimité à exercer leur métier au sein d’un immeuble, malgré leur statut légal reconnu.
- Syndic immobilier : I.B.G tente d’expulser l’assistante maternelle
- Raison invoquée : Interdiction d’exercer une profession libérale dans le règlement de copropriété
- Statut légal : Assistante maternelle salariée, non en profession libérale
- Jurisprudence : Précédent judiciaire favorable à une assistante maternelle en 1997
- Réaction du syndicat : S.P.A.M.A.F dénonce le manque de considération
- Conséquences : Risque d’expulsion de l’assistante maternelle
- Mobilisation : Parents défendent l’assistante maternelle face à la situation

Récemment, une assistante maternelle à Gaillard, en Haute-Savoie, se trouve au cœur d’une discordance avec le syndic de son immeuble. Ce dernier a menacé de l’expulser si elle ne cesse pas son activité professionnelle. Cette situation soulève des interrogations sur la légalité de cette décision, qui semble reposer sur un règlement intérieur voté en 2022 interdisant les professions libérales au sein de la copropriété. Dans cet article, nous proposerons des recommandations sur la manière de gérer ce type de conflits et de protéger les droits des assistantes maternelles.
Comprendre la législation
Pour toute personne concernée par des conflits de voisinage ou liés à la copropriété, il est essentiel de bien connaître la législation en vigueur. Une assistante maternelle, sous contrat avec des parents, n’exerce pas en tant que professionnelle libérale, mais en tant que salariée. Il est fondamental de consulter un juriste ou un avocat spécialisé en droit immobilier pour obtenir des conseils sur les droits d’un assistante maternelle dans une copropriété.
Vérifiez le règlement intérieur
Avant d’agir, il est crucial de lire attentivement le règlement intérieur de la copropriété. Certains règlements peuvent contenir des dispositions qui ont été adoptées sans prendre en compte des professions spécifiques comme celle d’assistante maternelle. Si le règlement ne mentionne pas explicitement l’activité d’assistante maternelle, il est possible de défendre sa cause de manière plus solide.
La communication avec le syndic
Il est primordial d’établir un dialogue ouvert et constructif avec le syndic de la copropriété. Une réunion peut être organisée afin d’exposer clairement sa situation et de clarifier son statut. Il est important de mettre en évidence le caractère légal de la profession d’assistante maternelle et de rappeler que des précédents juridiques existent. Cette démarche peut permettre de désamorcer les tensions et de trouver un terrain d’entente.
Mobilisation des parents employeurs
Les parents employeurs jouent un rôle essentiel dans cette affaire. Leur soutien peut être déterminant pour renforcer la position de l’assistante maternelle. Les parents pourraient signer une pétition ou rédiger une lettre collective au syndic afin de faire entendre leur voix et de montrer que l’activité d’assistante maternelle est bénéfique pour la communauté. Cela témoigne aussi de la confiance qu’ils accordent à la professionnelle et de l’importance de sa présence pour leurs enfants.
Recours en cas de conflit
Si la situation ne s’améliore pas et que le syndic persiste dans sa volonté d’expulser l’assistante maternelle, celle-ci peut envisager de contester cette décision en justice. Il est conseillé de se faire accompagner par un avocat spécialisé qui pourra l’assister dans les démarches nécessaires. La jurisprudence montre que ce type de cas a déjà été tranché en faveur des assistantes maternelles dans le passé.
Informer les institutions compétentes
Pour défendre les droits de l’assistante maternelle, il peut être pertinent de faire appel à des organisations telles que l’Ufnafaam, qui œuvre pour la reconnaissance et la protection des assistantes maternelles. Ces institutions peuvent apporter des conseils utiles et soutenir les assistantes maternelles dans leurs démarches, notamment en alertant l’opinion publique sur ces problématiques.
La situation d’une assistante maternelle confrontée à un syndic qui veut entraver son activité illustre des tensions qui peuvent exister dans une copropriété. Il est crucial pour les professionnels de ce secteur de se défendre en s’appuyant sur la législation, une communication efficace avec les syndicats, le soutien de leurs employeurs, et le recours à des voies légales si nécessaire.
FAQ sur l’affaire de l’assistante maternelle menacée par son syndic immobilier
Pourquoi le syndic immobilier menace-t-il l’assistante maternelle ? Le syndic immobilier a notifié à l’assistante maternelle qu’elle devait cesser son activité ou quitter les lieux, en s’appuyant sur un règlement intérieur de la copropriété qui interdit d’exercer une profession libérale dans le logement.
Est-ce que cette décision est légale ? Non, cette décision est considérée comme illégale, car une assistante maternelle est salariée de particuliers employeurs et non en profession libérale.
Qu’est-ce que dit le règlement intérieur de la copropriété ? Le règlement intérieur, voté en 2022, interdit l’exercice de professions libérales dans le logement, mais cela ne s’applique pas à la situation d’une assistante maternelle qui opère sous un statut particulier.
Quelles ont été les conséquences de cette menace ? L’assistante maternelle envisage de contester la décision du syndic pour défendre non seulement sa situation, mais également celle d’autres assistantes maternelles qui pourraient être concernées.
Pourquoi la situation des assistantes maternelles est-elle préoccupante ? La situation alerte sur le statut des assistantes maternelles, souvent mal connu et mal compris, et soulève des inquiétudes concernant leur reconnaissance et leur protection légale.
Quelles réactions ont été observées concernant cette affaire ? Plusieurs organisations, dont le S.P.A.M.A.F, se sont indignées du manque de considération de la part du syndic et ont dénoncé la réduction du métier d’assistante maternelle à une simple activité indépendante.
Comment les parents des enfants accueillis réagissent-ils ? Les parents se sont mobilisés pour défendre leur assistante maternelle, considérant cette situation comme emblématique d’une société qui rejette les enfants.