EN BREF
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Le 7 novembre 2024, l’Assemblée nationale a marqué un tournant décisif en adoptant la proposition de loi visant à renforcer la régulation des meublés de tourisme à échelle locale. Avec 168 voix pour et 54 contre, ce texte, soutenu par des mesures ambitieuses, répond aux défis liés à l’explosion du nombre de meublés de tourisme qui, en huit ans, a bondi de 300 000 à 1,2 million. Cette situation a engendré une hausse des loyers dans les zones touchées, entraînant une raréfaction de l’offre de logements destinée aux résidents permanents, particulièrement les ménages précaires et les travailleurs saisonniers.

Le 7 novembre 2024, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi cruciale visant à réguler les meublés de tourisme à l’échelle locale. Avec un vote de 168 voix pour et 54 contre, ce texte marque un tournant décisif dans la gestion des locations saisonnières, notamment en réponse à l’explosion du nombre de ces logements au cours des dernières années. Les mesures adoptées ont pour but de mieux encadrer cette pratique, souvent critiquée pour ses effets néfastes sur le marché immobilier et pour son impact sur les prix des loyers. Cette nouvelle législation apporte des changements significatifs tant pour les propriétaires que pour les municipalités.
Table of Contents
ToggleDes mesures fortes pour encadrer les locations
Le cadre législatif instauré par cette nouvelle loi impose des obligations strictes aux propriétaires de meublés de tourisme. Selon l’article 1er A, toute personne souhaitant louer son bien en tant que meublé de tourisme doit procéder à une déclaration auprès d’un téléservice national. Cette démarche permettra d’obtenir un numéro de déclaration, facilitant ainsi la régulation par les municipalités. En cas de fausses déclarations, des amendes peuvent être appliquées, renforçant ainsi la responsabilité des loueurs.
Une autre mesure importante concerne le diagnostic de performance énergétique (DPE), désormais obligatoire pour les meublés de tourisme. Les propriétaires devront fournir un DPE avec des versions spécifiques requises d’ici 2025, afin d’assurer que ces logements respectent des normes énergétiques convenables. Ce nouvel aspect vise à prévenir la transformation de logements à long terme en meublés de tourisme, un problème qui contribue à la crise du logement dans certaines zones.
Renforcement des pouvoirs des municipalités
La loi octroie également de nouveaux pouvoirs aux maires et aux élus locaux. Par exemple, les municipalités ont désormais la possibilité d’abaisser le nombre de jours de location pour les résidences principales de 120 à 90 jours par an. Cette initiative a pour objectif de lutter contre les abus et de garantir que ces logements ne soient pas détournés de leur usage principal.
Un autre élément clé de cette réforme est la création d’une « boîte à outils » à disposition des maires, qui comprend des mesures permettant de fixer des quotas de meublés de tourisme et de créer des zones réservées pour les résidences principales. Ces mesures visent à équilibrer l’attractivité touristique et la disponibilité de logements pour les résidents permanents, en particulier dans les zones à forte demande.
Un impact sur la fiscalité
Concernant la fiscalité, la loi inclut des changements significatifs. L’abattement fiscal pour les meublés de tourisme non classés sera ramené à 30%, contre 50% auparavant, introduisant ainsi une approche plus équilibrée. En revanche, les meublés classés bénéficieront d’un abattement de 50%, bien que cette réduction soit également moins favorable que celle en vigueur précédemment.
Ces modifications font partie d’une volonté plus large d’encadrer le marché locatif et d’éviter les investissements spéculatifs dans le secteur du tourisme. Les organisations représentatives de l’industrie du tourisme, telles que la Confédération des acteurs du tourisme, ont salué ces réformes comme une avancée pour réguler les meublés touristiques et améliorer le cadre de la fiscalité.
Une réponse à la crise du logement
Parallèlement aux exigences pour les meublés de tourisme, la loi a été conçue en réponse à l’augmentation des loyers dans de nombreuses villes. L’explosion du nombre de locations à court terme a souvent été pointée du doigt pour avoir contribué à la pénurie de logements accessibles pour les ménages modestes, les étudiants et les travailleurs saisonniers. En régulant plus strictement ce secteur, le gouvernement espère fluidifier l’accès au marché locatif traditionnel.
La loi souligne une véritable prise de conscience des enjeux du logement, en intégrant des mesures qui visent à protéger les résidents face à un marché en constante évolution. En stabilisant les prix et en préservant les logements pour les résidents permanents, cette réforme pourrait marquer une étape importante vers la résolution de la crise du logement.
Des implications pour les copropriétés
Les nouvelles réglementations auront également des répercussions importantes pour les copropriétés. Les règlements de copropriété pourront être modifiés pour interdire les locations en meublés de tourisme, facilitant ainsi la prise de décision au sein des assemblées. Ces changements visent à rendre les communautés résidentielles plus durables et à préserver la tranquillité des quartiers, en limitant le turnover élevé associé aux locataires temporaires.
En somme, la loi adoptée le 7 novembre 2024 représente un tournant décisif dans la régulation des meublés de tourisme, avec des mesures destinées à protéger le logement et à assurer un équilibre entre le tourisme et les besoins des résidents. Les prochaines étapes de sa mise en œuvre seront attentivement observées par toutes les parties prenantes.

Comparaison des nouvelles mesures adoptées par la loi sur les meublés de tourisme
Mesures | Détails |
Déclaration obligatoire | Les meublés de tourisme doivent être déclarés auprès d’une mairie avec un numéro d’enregistrement. |
Durée de location | Limitation à 90 jours par an pour les résidences principales, contre 120 jours auparavant. |
Diagnostic de performance énergétique (DPE) | Obligation d’établir un DPE, étiquette F en 2025, E en 2028, D en 2034 pour les nouveaux meublés. |
Pouvoirs des maires | Nouveaux outils pour réguler l’implantation des meublés et établir des quotas. |
Amendes pour fraude | Renforcement des amendes en cas de fausses déclarations et manquement à l’enregistrement. |
Fiscalité | Alignement de l’abattement fiscal des meublés non classés à 30%, moins favorable qu’auparavant. |
Info sur copropriété | Modification des règlements de copropriété facilitées pour interdire la location meublée. |

Le 7 novembre 2024, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi fondamentale visant à réguler les meublés de tourisme sur le territoire français. Cette loi, qui traduit les préoccupations croissantes face à l’explosion des locations courte durée, introduit des mesures contraignantes pour les propriétaires tout en fournissant de nouveaux pouvoirs aux élus locaux. Cet article explore les conséquences majeures de cette législation pour le secteur et pour les communes.
Contexte et objectifs de la loi
Face à une augmentation significative du nombre de meublés de tourisme, passant de 300.000 à 1,2 million en seulement huit ans, le gouvernement a jugé nécessaire d’agir. La loi vise à répondre à la hausse des prix des loyers dans les zones touristiques et à garantir l’accès au logement pour les plus précaires. En régulant l’implantation des meublés de tourisme, elle cherche à rétablir un équilibre entre l’attractivité économique du secteur tout en protégeant le marché locatif résidentiel.
Nouvelles obligations pour les propriétaires
La loi impose des obligations claires aux propriétaires de meublés de tourisme. Chaque propriétaire doit désormais procéder à une déclaration auprès d’un téléservice national et obtenir un numéro d’enregistrement, garantissant ainsi une meilleure traçabilité des locations. En outre, des amendes sévères sont prévues en cas de fausses déclarations, renforçant ainsi la transparence et la conformité au sein du secteur.
Diagnostic de performance énergétique requis
Une autre obligation concerne le diagnostic de performance énergétique (DPE), désormais incontournable pour tous les meublés de tourisme. Ce dispositif vise à favoriser les logements énergétiquement efficaces et à limiter l’impact environnemental des locations. Les nouvelles locations devront respecter des critères de performance spécifiques d’ici 2034, ce qui introduit une dimension écologique importante au cadre législatif.
Renforcement des pouvoirs des maires
La loi confère également de nouveaux pouvoirs aux maires. Par exemple, ils peuvent désormais limiter la durée de location des résidences principales à 90 jours par an, et ajuster le nombre maximal de meublés de tourisme par commune. Ces mesures de régulation sont essentielles pour prévenir les abus et garantir un équilibre entre le secteur touristique et le logement résidentiel.
Une nouvelle « boîte à outils »
L’article 2 de la proposition de loi introduit ce qui est désigné comme une « boîte à outils » pour les maires. Cela inclut des règles pour faciliter les changements d’usage des biens immobiliers, permettre l’instauration de quotas de meublés, et la création de zones réservées aux résidences principales dans les communes touchées par un trop grand nombre de résidences secondaires. Ces outils devraient aider les élus locaux à manier avec flexibilité et efficacité l’essor des locations touristiques.
Impact fiscal et économique
La loi aborde également la question de la fiscalité des meublés de tourisme. Bien que les abattements fiscaux aient été revus à la baisse pour les meublés non classés, ceux qui sont classés bénéficieront d’un cadre plus favorable. Ceci marque un tournant significatif dans la façon dont les meublés de tourisme seront envisagés dans la sphère fiscale, encourageant un système d’imposition plus équitable et incitatif.
Réactions des acteurs du tourisme
Les réactions à cette législation ont été variées. La Confédération des acteurs du tourisme et d’autres organismes représentant l’industrie ont salué ces mesures comme un moyen d’améliorer la régulation des meublés tout en soutenant les efforts pour maintenir un secteur touristique dynamique. Les discussions autour des implications économiques de la loi se poursuivent, promettant un acteur clé dans le dialogue sur l’avenir du tourisme en France.
Conclusion anticipée
Si cette loi représente un tournant décisif pour les meublés de tourisme, elle soulève aussi de nombreuses questions sur son application, son impact à long terme et la possibilité d’éventuelles révisions. Les acteurs du secteur doivent maintenant s’adapter à ce nouvel environnement réglementaire, tout en tenant compte des enjeux de durabilité et d’accessibilité au logement.
- Date d’adoption : 7 novembre 2024
- Votants : 168 voix pour, 54 contre
- Objectif : Renforcer la régulation des meublés de tourisme
- Obligations déclaratives : Numéro de déclaration auprès d’un téléservice national
- Diagnostic de performance énergétique : Obligatoire pour tous les meublés
- Limitation des jours de location : 90 jours maximum pour résidences principales
- Pouvoirs des élus locaux : Abaisser le seuil de jours de location, instaurer des quotas
- Amendes pour non-conformité : Renforcement des sanctions pour fraude
- Fiscalité ajustée : Abattement fiscal réduit pour meublés non classés
- Impact socio-économique : Protection des ménages précaires et accès au logement

La loi adoptée le 7 novembre 2024 marque un tournant décisif dans la régulation des meublés de tourisme en France. Elle répond à des préoccupations croissantes sur l’impact de ce type de location sur le marché locatif et l’accès au logement. Avec un cadre législatif renforcé, cette loi vise à limiter les abus tout en protégeant les locataires et en régulant l’offre immobilière sur le territoire national.
Renforcement des obligations pour les propriétaires
L’une des avancées majeures de cette loi est l’instauration d’obligations claires pour les propriétaires de meublés de tourisme. Premièrement, toute location devra être déclarée auprès d’un téléservice national, ce qui facilitera le suivi et la régulation par les autorités locales. Ce registre permettra également de mieux connaître le parc locatif et de prévenir toute forme de fraude.
De plus, les propriétaires seront tenus de fournir un diagnostic de performance énergétique (DPE) pour leurs biens, afin de s’assurer que ceux-ci respectent des normes de décence, un critère essentiel face aux préoccupations environnementales actuelles. Enfin, en cas de fausses déclarations, des amendes significatives pourront être infligées, ce qui souligne la volonté de garantir la transparence dans ce secteur.
Encadrement des locations à courte durée
La loi introduit également des limites sur la durée des locations. Ainsi, les communes ont désormais la capacité de réduire le nombre maximal de jours de location touristique de 120 à 90 jours pour les résidences principales. Cette mesure vise à éviter la transformation excessive de logements en meublés touristiques, ce qui contribuerait à la raréfaction des logements disponibles pour les résidents permanents.
Cette approche pragmatique permet aux maires de mieux réguler le secteur, en tenant compte des spécificités et des besoins locaux. En instaurant des quotas de meublés de tourisme, les collectivités peuvent favoriser l’équilibre entre la rentabilité des locations et la nécessité de préserver l’accès au logement pour les ménages les plus vulnérables.
Amélioration des droits des copropriétés
Les copropriétés ne sont pas en reste, car la loi leur confère de nouveaux pouvoirs pour réguler les meublés de tourisme au sein de leur ensemble. Notamment, les règlements de copropriété pourront être modifiés à une majorité des deux tiers pour interdire la location en meublés de tourisme, une avancée considérable pour ceux qui cherchent à préserver le caractère résidentiel de leur immeuble.
De plus, l’obligation pour les propriétaires de communiquer tout changement d’usage à leur syndic de copropriété permet une meilleure transparence et une gestion plus efficace des conflits potentiels. Ces nouvelles règles visent à protéger les intérêts de tous les résidents, en évitant des dérives qui pourraient nuire à la qualité de vie dans les copropriétés.
Impact sur la fiscalité des meublés de tourisme
Enfin, des révisions fiscales accompagnent cette loi. Les propriétaires de meublés de tourisme non classés bénéficieront désormais d’un abattement fiscal de 30%, tandis que ceux qui proposent des biens classés pourront profiter d’un abattement plus généreux de 50%. Ces changements visent à encourager un aménagement plus juste du marché locatif, en rendant moins attrayant le recours excessif aux meublés de tourisme au détriment des locations traditionnelles.
Bien que ces mesures soient accueillies positivement, elles soulèvent également des questions sur leur mise en œuvre et leur efficacité. Un suivi rigoureux sera essentiel pour s’assurer que ces nouvelles régulations ne deviennent pas de simples formalités administratives, mais qu’elles contribuent effectivement à protéger les ménages et à réguler le secteur immobilier.
FAQ sur la loi des meublés de tourisme adoptée
Q : Qu’est-ce que la loi sur les meublés de tourisme adoptée ? La loi vise à renforcer les outils de régulation des meublés de tourisme à l’échelle locale pour mieux encadrer leur développement.
Q : Quand la loi a-t-elle été adoptée ? La loi a été définitivement adoptée le 7 novembre 2024 par l’Assemblée nationale.
Q : Quelles sont les principales mesures de cette loi ? La loi impose des obligations de déclaration pour tous les meublés de tourisme et renforce les pouvoirs des élus locaux pour réguler leur implantation.
Q : Quels sont les nouveaux obligations pour les propriétaires de meublés de tourisme ? Les propriétaires doivent déclarer leur meublé à un téléservice national, fournir un diagnostic de performance énergétique, et respecter des amendes en cas de fausses déclarations.
Q : Quelle est la durée maximum de location touristique autorisée pour les résidences principales ? Les communes peuvent abaisser la durée maximale de location de 120 jours à 90 jours par an.
Q : Comment la loi affecte-t-elle les copropriétés ? La loi facilite la modification des règlements de copropriété pour interdire les locations en meublés de tourisme à une majorité des deux tiers.
Q : Qu’est-ce que le diagnostic de performance énergétique et comment cela affecte-t-il les meublés de tourisme ? Les meublés de tourisme devront désormais fournir un DPE pour assurer qu’ils respectent les niveaux de performance énergétique requis.
Q : Quelle est l’évolution de la fiscalité pour les meublés de tourisme ? L’abattement fiscal pour les meublés non classés passe à 30%, tandis que les meublés classés bénéficieront d’un abattement de 50%.