EN BREF
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La réforme de la copropriété, récemment impulsée par la loi ELAN, marque une évolution significative du cadre législatif régissant la gestion des immeubles en copropriété. À travers une série d’ordonnances, le gouvernement a cherché à faciliter le processus décisionnel au sein des assemblées de copropriétaires, à renforcer les prérogatives du conseil syndical et à adapter le régime des petites copropriétés. Ces changements, entrés en vigueur en juin 2020, ont pour objectif de rendre la gestion immobilière plus fluide et accessible, tout en répondant aux besoins d’un secteur en constante mutation.

Évolution de la copropriété : une réforme par ordonnance
La réforme du droit de la copropriété, issue de la loi ELAN, a profondément modifié les dispositions en vigueur. Ce texte législatif, adopté en 2018, a habilité le gouvernement à procéder par ordonnance pour rénover le cadre juridique qui régule les syndicats de copropriétaires. La principale ordonnance, publiée le 30 octobre 2019, met en lumière des changements significatifs, entrés en vigueur au 1er juin 2020, qui visent à simplifier le fonctionnement des copropriétés tout en renforçant le pouvoir des acteurs impliqués.
Présentation de la loi ELAN et ses objectifs
La loi ELAN, qui signifie Évolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique, introduit une série de mesures visant à faciliter l’accès au logement et à améliorer la gestion des biens immobiliers. Parmi les nombreuses dispositions, l’ordonnance n° 2019-1101 a agi directement sur la loi du 10 juillet 1965 qui régit la copropriété. En modifiant cette dernière, le gouvernement a pour but de rendre le processus décisionnel plus fluide au sein des assemblées générales, mais aussi de renforcer le rôle du conseil syndical.
Les principales mesures de la réforme
Facilitation du vote en assemblée générale
Un des changements notables concerne la simplification du vote en assemblée générale. Désormais, le conseil syndical peut recevoir une délégation de pouvoir pour prendre des décisions relevant de la majorité simple, rendant ainsi le processus plus réactif. Cette nouvelle approche vise à réduire les blocages et à favoriser une prise de décision plus rapide, ce qui est essentiel pour la bonne gestion des copropriétés.
Double régime pour les petites copropriétés
La réforme a également introduit un régime spécifique pour les petites copropriétés, définies comme celles ayant au plus cinq lots ou dont le budget prévisionnel est faible. Ce double régime allégé permet une gestion plus souple, avec un formalisme réduit pour les assemblées, rendant ainsi la vie des petites copropriétés moins complexe.
Renforcement des pouvoirs du conseil syndical
À partir du 1er juin 2020, le pouvoir du conseil syndical a été renforcé, permettant à ce dernier de substituer l’assemblée générale pour certaines décisions, tout en agissant dans l’intérêt des copropriétaires. Cette évolution favorise une gestion plus autonome et efficace des affaires de la copropriété.
Passerelles de majorités
Un autre aspect innovant de la réforme est l’introduction de passerelles entre les différentes majorités à atteindre lors des votes. Cela permet, par exemple, qu’après un échec à voter à la majorité absolue, un projet puisse être adopté à la majorité simple, sous certaines conditions. Cela favorise encore une fois la fluidité des décisions dans le cadre de la gestion des copropriétés.
Sanctions et obligations des syndics
D’autres mesures pertinentes concernent les obligations des syndics. Désormais, des amendes peuvent être imposées pour non-respect des obligations en matière de rémunération et de transmission d’informations. Cela vise à encourager les syndics à agir de manière conforme aux nouveaux statuts, tout en assurant la transparence et la responsabilité dans leur gestion.
Accès aux travaux d’accessibilité
Enfin, un point crucial de la réforme est l’opportunité donnée à chaque copropriétaire de réaliser des travaux d’accessibilité pour les personnes handicapées sans avoir besoin de l’autorisation préalable de l’assemblée, à moins que cette dernière n’exprime une opposition. Ainsi, les copropriétés se dirigent vers une gestion plus inclusive et attentive aux besoins de tous les habitants.
Ces évolutions représentent une réflexion profonde sur le droit de la copropriété et visent à s’adapter aux réalités contemporaines de la gestion immobilière. Pour plus d’informations sur ces réformes, vous pouvez consulter des ressources telles que Juridique Facile ou encore Avocat Pro.

Évolution des régimes de copropriété
Éléments | Nouvelles Dispositions |
---|---|
Application de la loi | Recentrement sur les immeubles d’habitation |
Régime pour petites copropriétés | Allègement pour moins de 5 lots ou budget < 15 000 € |
Renforcement du conseil syndical | Décisions par délégation de l’assemblée générale |
Passerelles de majorités | Vote simple possible après échec d’une majorité absolue |
Mise en concurrence des syndics | Nouvelles conditions pour désignation des syndics |
Sanctions pour syndic | Amendes pour manquements aux obligations |
Créances garanties | Élargissement à toutes créances du syndicat |
Travaux d’accessibilité | Autorisation de droit pour les copropriétaires |

Évolution de la copropriété : une réforme par ordonnance
La réforme de la copropriété, introduite par l’ordonnance n° 2019-1101, est une étape marquante dans l’évolution du cadre juridique immobilier. Entrée en vigueur le 1er juin 2020, cette réforme modifie de manière significative le fonctionnement des assemblées générales, renforce les prérogatives des conseils syndicaux et établit de nouvelles règles pour les petites copropriétés. Dans cet article, nous allons explorer les grandes lignes de cette réforme et ses impacts sur la gestion immobilière.
Présentation de l’habilitation par la loi ELAN
La loi ELAN a conféré au gouvernement la possibilité de réformer le droit de la copropriété par ordonnance. Cette démarche a été impulsée pour moderniser un statut en place depuis 1965, qui nécessitait des adaptations face aux évolutions du marché immobilier. L’ordonnance de 2019 a mis en œuvre des changements cruciaux, notamment visant à simplifier le processus de prise de décisions au sein des assemblées générales.
Régime particulier pour les petites copropriétés
Une des innovations majeures de la réforme concerne le régime allégé créé pour les petites copropriétés, c’est-à-dire celles comptant jusqu’à cinq lots ou dont le budget prévisionnel est inférieur à 15 000 €. Ce dispositif vise à réduire le formalisme de l’assemblée et à encourager un fonctionnement plus flexible et efficace pour ces syndicats.
Renforcement des pouvoirs du conseil syndical
A partir du 1er juin 2020, le conseil syndical a vu ses pouvoirs élargis. Désormais, il peut prendre un certain nombre de décisions sans avoir à convoquer une assemblée générale, ce qui facilite la gestion quotidienne de la copropriété. Cette nouvelle prérogative promet une plus grande réactivité et une prise de décision simplifiée pour les copropriétaires.
Passerelles de majorités : une innovation précieuse
La réforme introduit également des passerelles de majorités, permettant de passer d’une majorité absolue à une majorité simple lors des votes, sous certaines conditions. Cela accroît les chances d’adoption des résolutions essentielles, même lorsque l’assemblée des copropriétaires ne parvient pas à obtenir l’unanimité requise précédemment.
Mise en concurrence des syndics
La désignation des syndics de copropriété doit désormais passer par une mise en concurrence, garantissant ainsi la transparence et l’efficacité dans la sélection des professionnels en charge de la gestion. Cela implique l’utilisation de contrats types et d’une fiche d’information précisant les tarifs et services offerts.
Sanctions pour manquements aux obligations
Avec cette réforme, des sanctions ont été mises en place pour les syndics ne respectant pas leurs obligations en matière de rémunération ou de transmission d’informations. Il est désormais possible de sanctionner ces manquements par des amendes administratives, ce qui renforce la responsabilité des syndics vis-à-vis des copropriétaires.
Travaux d’accessibilité : un droit pour les copropriétaires
Enfin, une avancée notable pour l’inclusion est celle permettant aux copropriétaires de réaliser, à leurs frais, des travaux d’accessibilité pour les personnes handicapées sans avoir besoin de l’autorisation de l’assemblée générale à la majorité simple. Cela constitue une avancée significative en matière d’égalité et d’accessibilité dans le cadre résidentiel.
Pour en savoir plus sur les implications de ces évolutions législatives, il est possible de consulter des articles dédiés, tels que les propositions innovantes de la CLCV, ou les grandes mutations législatives en matière de copropriété.
- Réforme ELAN : Habilitation à réformer le droit de la copropriété par ordonnance.
- Ordonnance n° 2019-1101 : Modifications de la loi du 10 juillet 1965.
- Application : Entrée en vigueur principalement le 1er juin 2020.
- Facilitation des décisions : Vote simplifié en assemblée générale.
- Renforcement des conseils syndicaux : Délégation de pouvoir accrue.
- Régime particulier : Mise en place pour les petites copropriétés.
- Mise en concurrence des syndics : Nécessité d’une mise en concurrence à chaque désignation.
- Sancions financières : Amendes pour manquements des syndics.
- Privilège immobilier : Élargissement des créances garanties par le syndicat.
- Accessibilité : Travaux d’accessibilité autorisés de droit pour copropriétaires.

La récente réforme de la copropriété, mise en place par l’ordonnance n° 2019-1101 du 30 octobre 2019, crée des changements significatifs dans la gestion des biens immobiliers collectifs. À compter du 1er juin 2020, les nouveaux dispositifs visent à simplifier le processus décisionnel au sein des assemblées, renforcer le pouvoir des conseils syndicaux et mettre en place un régime adapté aux petites copropriétés. Ces évolutions sont essentielles pour améliorer la gestion et le fonctionnement des syndicats de copropriété.
Réforme par ordonnance
La loi ELAN a permis une réforme du droit de la copropriété par ordonnance, une démarche inédite qui ajuste le contenu de la loi de 1965. Cela signifie que certaines modifications se font sans passer par le long processus législatif traditionnel, permettant une mise en œuvre plus rapide et efficace des ajustements nécessaires.
Les réformes visent à clarifier certains aspects du fonctionnement des copropriétés, notamment les règles de vote qui deviennent plus accessibles, et le renforcement des pouvoirs du conseil syndical qui pourra désormais déléguer certaines décisions.
Facilitation du vote des décisions
Une des principales innovations majeures est la facilitation du vote des décisions en assemblée générale. Grâce à l’ordonnance, des dispositifs plus souples sont introduits, permettant d’adopter des décisions à la majorité simple, même lorsque la majorité absolue n’a pas pu être atteinte. Cela évite des blocages fréquents qui entravent la gestion immobilière.
Renforcement du rôle du conseil syndical
À partir du 1er juin 2020, le conseil syndical dispose d’une plus grande latitude pour agir au nom de l’assemblée. En se voyant délégué de certaines décisions, il permettra une gestion plus agile et rapide des affaires courantes. Cela renforce la représentation des copropriétaires et améliore la réactivité face aux urgences.
Régime spécifique pour les petites copropriétés
L’ordonnance a introduit un régime allégé pour les petites copropriétés, celles comprenant jusqu’à cinq lots. Ces syndicats bénéficieront de formalismes assouplis dans l’organisation des assemblées, ce qui facilitera leur gestion en evitant des obstructions dues à un formalisme excessif. Par exemple, la possibilité de décisions rapides grâce à des structures simplifiées est un avantage considérable pour ces petites entités.
Mise en concurrence des syndics
A partir du 1er juin 2020, chaque assemblée générale sera tenue d’organiser une mise en concurrence lors de la désignation d’un syndic, qu’il s’agisse d’un syndic en place ou non. Cela vise à garantir la transparence et à équilibrer les rapports de force, car les copropriétaires auront accès à plusieurs propositions qui leur permettront de choisir le syndic le mieux adapté à leurs besoins.
Sanctions des manquements
Le nouveau cadre juridique prévoit également des sanctions en cas de manquement par le syndic à ses obligations, ce qui devrait inciter les professionnels à un respect rigoureux de leurs engagements. Les amendes administratives pour les manquements en matière de rémunération ou de respect des contrats garantissent une protection supplémentaire pour les copropriétaires.
Travaux d’accessibilité
Avec la nouvelle législation, tout copropriétaire a désormais le droit, sans autorisation préalable, d’effectuer des travaux d’accessibilité pour les personnes handicapées ou à mobilité réduite. Ce changement favorise une meilleure intégration et une adaptabilité des espaces communs aux besoins spécifiques, sans les entraves qui existaient auparavant.
Ces réformes représentent un tournant majeur dans la gestion immobilère, contribuant à une copie plus fonctionnelle et fiable des droits et devoirs de chacun au sein de la copropriété. Les copropriétaires doivent se familiariser avec ces nouvelles dispositions afin de tirer le meilleur parti de cette évolution.
FAQ sur l’Évolution de la copropriété : une réforme par ordonnance
Qu’est-ce que la loi ELAN ? La loi ELAN a habilité le gouvernement à réformer le droit de la copropriété par voie d’ordonnance, notamment en modifiant la loi du 10 juillet 1965.
Quand entreront en vigueur les nouvelles dispositions de la loi ? La plupart des dispositions de l’ordonnance n° 2019-1101 entreront en vigueur à partir du 1er juin 2020.
Quels changements a apportés la réforme sur le vote en assemblée générale ? La réforme facilite le vote des décisions par les assemblées et renforce le pouvoir du conseil syndical, qui peut désormais prendre certaines décisions relevant d’une majorité simple.
Quelles sont les principales modifications concernant les petites copropriétés ? Un régime allégé a été créé pour les syndicats comprenant jusqu’à cinq lots ou ayant un budget prévisionnel moyen inférieur à 15 000 €.
Quel est l’impact de la réforme sur le conseil syndical ? Le conseil syndical peut désormais, avec une délégation de pouvoir, prendre des décisions à la place de l’assemblée, permettant un fonctionnement plus rapide et efficace.
Que se passe-t-il si l’assemblée n’atteint pas la majorité absolue ? Dans ce cas, il est possible de voter à la majorité simple lors d’un second vote, à condition que le projet ait recueilli au moins un tiers des voix des copropriétaires.
Comment est organisée la mise en concurrence des syndics ? À partir du 1er juin 2020, l’assemblée doit produire des contrats types et une fiche d’information sur les prix et prestations avant de désigner un syndic.
Quelles sanctions sont prévues en cas de manquement du syndic à ses obligations ? Les manquements aux obligations peuvent entraîner une amende administrative pouvant aller jusqu’à 3000 € pour une personne physique et 15 000 € pour une personne morale.
Quelles créances sont désormais garanties par le privilège immobilier spécial ? Toutes les créances du syndicat contre un copropriétaire sont désormais incluses dans le champ de garantie du privilège immobilier spécial.
Les copropriétaires peuvent-ils réaliser des travaux d’accessibilité sans autorisation ? Oui, ils peuvent désormais faire réaliser des travaux pour l’accessibilité de leur logement sans avoir à solliciter l’autorisation de l’assemblée, mais l’assemblée peut s’opposer à ces travaux à la majorité absolue.